Zoom sur le traitement des cancers dans les hôpitaux des Vosges
Zoom sur le traitement des cancers dans les hôpitaux des Vosges
Une conférence de presse a rassemblé mi-décembre les Dr Stéphane Ruck, oncologue au CHED, Richard Goutorbe, médecin au Centre Hospitalier de Remiremont, Jean-Jacques Lahet, pharmacien au CHED, Jean-François Defoin, président de la CME et le Professeur Peiffert de l’ICL (Institut de Cancérologie de Lorraine), dans le but de présenter le traitement du cancer dans le département des Vosges.
Dans un premier temps, la direction des hôpitaux, représentée par Jean-Roch Letellier, directeur adjoint, a rappelé les liens étroits de la filière cancérologique des Vosges avec l’ICL. L’organisation des soins est justement qualifiée de « filière », car le patient est pris en charge de façon coordonnée, en fonction de ses besoins, dans des lieux parfois différents, mais toujours dans l’objectif de lui épargner des déplacements. Les Vosgiens bénéficient ainsi de consultations spécialisées et d’un suivi de proximité, dans qu’il soit nécessaire d’aller à Nancy. Les 4 établissements (Epinal, Remiremont, Saint-Dié et Neufchâteau) disposent d’une Unité de Reconstitution des Cytostatiques (URC) dans leur pharmacie, au sein de laquelle plus de 15.000 poches de chimiothérapie sont fabriquées par an.
En tout, les hôpitaux vosgiens ont accueilli environ 8.900 séances et séjours de chimiothérapie en 2019 (50% à Epinal, 17% à Remiremont et le reste réparti entre le CHOV et Saint-Dié).
La crise sanitaire a généré une baisse de 12% de ces prises en charge, mais l’activité a désormais repris et montre une hausse continue du nombre de patients suivis dans les hôpitaux vosgiens.
La radiothérapie, qui n’est dispensée qu’à Epinal, représente 13.000 séances en 2019, avec une baisse et un rattrapage similaires à la chimio.
L’Unité de Reconstitution des Cytostatiques du CHED
Dans le nouvel hôpital, l’Unité Centralisée de Préparation des Chimiothérapie Anticancéreuses (UCPC) d’Epinal assure la fabrication de 9000 préparations de chimio par an, pour 5000 séjours de patients, pour un coût de 4 millions d’euros par an. Le Dr Lecordier gère cette installation sensible.
Les préparations sont réalisées en milieu stérile, dans des isolateurs différents, selon la toxicité des produits. Les conditions d’hygiène est de sécurité sont très importantes. Les isolateurs sont placés dans une pièce spécifique, dans une zone d’atmosphère contrôlée « salle propre ». Le personnel est en tenue de bloc opératoire. La nouvelle unité tient compte des dernières recommandations et anticipe de nouvelles exigences, que cela soit dans la configuration des locaux, ou dans le niveau de propreté de la salle et la technicité des outils.
Les médecins ont rappelé l’importance du dépistage des cancers, en particulier le cancer du sein et les cancers colo-rectaux. Tous ont aussi répété la nécessité de continuer à suivre les traitements, à venir en consultation, quelles que soient les conditions sanitaires. L’accueil des patients de cancérologie est une priorité pour les établissements.