Journée mondiale de lutte contre le sida
JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
La Journée mondiale de lutte contre le SIDA est organisée chaque année le 1er décembre. Elle a pour objectif d’une part de sensibiliser à l’infection, qui sévit toujours, et d’autre part de lutter contre les inégalités sociales, économiques, culturelles et juridiques, qui entravent les solutions efficaces de prévention et de traitement du VIH dans le monde entier.
Sur les sites des hôpitaux d’Epinal et de Remiremont, une opération de sensibilisation aura lieu, à travers la mise en service de sets de table, dans les espaces de restauration (image).
Trois questions au Dr Loïc Bourdellon (image), chef du service de Médecine Interne et Maladies Infectieuses et Tropicales (CHED)
Le SIDA est-il toujours une réalité en France, et dans les Vosges ?
« Bien sûr ! Au CHED d’Epinal, seul centre hospitalier à suivre des patients séropositifs dans les Vosges, nous accompagnons entre 150 et 200 patients chaque année. Ce chiffre n’est pas représentatif de la totalité des malades vosgiens, car certains préfèrent se faire suive à distance de leur lieu de vie et notamment sur le CHRU de Nancy du fait du tabou persistant autour de cette infection. Nous sommes trois infectiologues et nous accueillons tous les ans entre 10 et 20 nouveaux patients qui découvrent leur séropositivité suite à un dépistage, ou arrivent malheureusement à l’hôpital malades, sans avoir été dépistés au préalable. »
Est-ce qu’on peut guérir de l’infection par le VIH?
« Non. Les traitements actuels permettent de vivre avec l’infection sans en guérir. Ils permettent d’éviter la destruction progressive du système immunitaire qui amène au SIDA (Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise) mais doivent être pris quotidiennement tout au long de la vie, avec des risques d’effets secondaires à plus ou moins long terme. Par ailleurs, le virus, même contrôlé, accélère le vieillissement. »
Que doit-on faire pour se protéger de ce virus ?
« Il est primordial de se protéger avec la seule protection efficace : le préservatif, masculin ou féminin. Ensuite, dans le cas d’une vie sexuelle active, il est important de se faire tester tous les trois à six mois et systématiquement après une prise de risque. Un traitement peut être initié dans tous les SAU de France en cas de rapport à risque, dans les 48h ou mieux dans les 4H. Il existe également des traitements préexposition pour les personnes à très haut risque (PrEP). En France, le dépistage est remboursé, anonyme et facilement accessible. Le médecin traitant peut le prescrire, mais il est aussi possible de se rendre directement dans un centre de dépistage (CeGGID). »
SIDA INFO SERVICE est joignable de manière confidentielle, anonyme et gratuite au 0800 840 800.